Santé Publique France a publié un article dressant le bilan sur les troubles musculto-squelettiques (TMS) en France. C’est en effet la première cause de morbidité liée au travail, ainsi que la première cause des maladies professionnelles, soit 44 492 cas en France en 2019. Grâce au Baromètre Santé 2021, ainsi qu’à Géodes, l’ensemble des données collectées confirme l’importance du poids des TMS en France, près de 60% des femmes et plus de 50% des hommes déclarent avoir des douleurs liées aux TMS du dos ou du membre supérieur.
Les TMS touchent tout le monde
Les résultats montrent que la prévalence des TMS varie en fonction du sexe et de l’âge, mais reste significative dans toutes les tranches de la population. Les lombalgies et les TMS de l’épaule sont les plus fréquemment signalés : Les TMS les plus souvent déclarés sont les lombalgies hors sciatiques au niveau du dos et les TMS de l’épaule au niveau du membre supérieur. Par ailleurs, les interventions chirurgicales pour le syndrome du canal carpien et la hernie discale lombaire sont demeurées stables entre 2018 et 2022, avec des taux d’incidence plus élevés chez les personnes en âge de travailler que dans la population générale.
Des risques plus élevés dans certains secteurs d’activité
Certains secteurs d’activité, comme l’industrie manufacturière et la construction chez les hommes, ainsi que le secteur de la santé humaine et de l’action sociale chez les femmes, présentent un risque plus élevé de TMS. Ces observations mettent en évidence la nécessité de cibler ces secteurs pour des campagnes de prévention efficaces, qui pourraient inclure des mesures telles que l’ergonomie des postes de travail, la modification de l’organisation du travail et la réduction des risques psychosociaux.
Promouvoir un mode de vie actif
En conclusion, Santé Publique France souligne l’importance de mettre en œuvre des interventions de prévention intégrées pour atténuer l’impact des TMS sur la population active. Ils insistent également sur l’importance de promouvoir un mode de vie actif et de limiter la sédentarité pour préserver la santé musculo-squelettique. Ces mesures sont essentielles pour garantir le bien-être des travailleurs et pour réduire les conséquences néfastes des TMS sur la santé et la productivité au travail.